Dans le cadre de l’atelier ‘Libérez les Oeuvres!’ au KBR, quelques Gutenbergiens numérisent une lettre de Camille Claudel, rentrée en domaine public depuis le 1er janvier 2014, à Auguste Rodin.
Les moines d’aujourd’hui s’appellent Tesseract, Gocr ou Cuneiform. Ils transfèrent l’image au texte, mais comme ils ne savent pas lire tout comme beaucoup de moines au Moyen-Age, ils introduisent des erreurs. Aux Gutenbergiens d’aujourd’hui de les enlever. Ou comment le cours de l’histoire invertit certains sens de mots.
L’image scannés de ‘Correspondance / Cammille Claudel’ (Gallimard, 2003):
Texte issu après performance de Tesseract:
54. Camille Claudel à Auguste Rodin
s. d. [juillet 189F]
(AMR inv. Ma 102)
Monsieur Radin
Comme je n’ai rien a‘ faire je vous e’cris encore.
Vous ne pouvez vous figurer comme il fait bon a Iflslette.
fai mangé aujouroPhui dans la salle du milieu (qui sert de serre) ou
l’on voit le jardin des deux côtés. Mm‘ Courcelles m’a propose’ (sans que
j’en parle le moins du monde) que si cela vous était agréable vous pour-
riez y manger de temps en temps et même toujours (je crois qu’elle en a
une fameuse envie) et c’est si joli lai.
je me suis promenée dans le parc, tout est tondu, foin, blé, avoine, on
peut faire le tour partout c’est charmant. Si vous êtes gentil, à tenir
votre promesse nous connaîtrons le paradis. I/ous aurez la chambre que
vous voulez pour travailler. La vieille sera à nos genoux, je crois.
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Texte corrigé après transcription par Tesseract:
54. Camille Claudel à Auguste Rodin
s. d. [juillet 1891]
(AMR inv. Ma 102)
Monsieur Rodin
Comme je n’ai rien à faire je vous écris encore.
Vous ne pouvez vous figurer comme il fait bon à l’Islette.
J’ai mangé aujourd’hui dans la salle du milieu (qui sert de serre) où
l’on voit le jardin des deux côtés. Mme Courcelles m’a proposé (sans que
j’en parle le moins du monde) que si cela vous était agréable vous pourriez
y manger de temps en temps et même toujours (je crois qu’elle en a
une fameuse envie) et c’est si joli là!…
Je me suis promenée dans le parc, tout est tondu, foin, blé, avoine, on peut faire le tour partout c’est charmant. Si vous êtes gentil, à tenir votre promesse nous connaîtrons le paradis. Vous aurez la chambre que vous voulez pour travailler. La vieille sera à nos genoux, je crois.